Quelques jours avant l’annonce de la sélection nationale pour la Coupe du Monde de quidditch à Florence, Emmanuel Halter nous parle organisation, objectifs, et amélioration de la machine Équipe de France.
Quel est ton rôle au sein de l’équipe de France, et depuis quand l’exerces-tu ?
Je suis Team Manager, je m’occupe de la gestion de l’équipe et de la relation avec les autres organes de la FQF et l’IQA. Je fais en sorte que les joueurs arrivent dans les meilleurs conditions au tournoi international, par exemple je gère l’hébergement ou la communication avec l’IQA : c’est de la logistique et de la communication. Je ne suis évidemment pas tout seul, le staff est précieux pour m’aider. J’occupe la fonction depuis août 2015. Je devais occuper le poste un an mais j’ai été renouvelé pour deux ans supplémentaires. Je suis arrivé à ce poste grâce à Yves Ferraris-Bouchez, le sélectionneur de l’équipe de 2015 que j’avais un peu aidé à l’époque pour les European Games [remportés par la France, NDLR]. La FQF cherchait ensuite quelqu’un pour guider le navire et Yves m’a recommandé.
Tu mentionnes le staff de l’Équipe de France, peux-tu nous dire qui en fait actuellement partie, et quelles sont leurs fonctions ?
Le staff est officiellement composé d’Albert Bregeault, le sélectionneur, de Denis Jourdan, qui est coach, et de Juliette Vallois, Gabrielle Collette et Romain Kernéis, qui sont des conseillers. Il y a aussi Étienne Pogu [sélectionneur de l’équipe de 2017, NDLR] qui reste conseiller. S’il ne fait pas partie du staff officiel, il est d’une aide précieuse.
Cette année, nous avons ouvert les candidatures pour nous aider mais cela n’a pas été très fructueux. Pour la petite histoire, tous les membres du staff ont candidaté à un moment ou à un autre, et j’ai rassemblé les gens que j’estimais les plus compétents pour gagner des titres. Certains sont depuis partis.
Comment est désigné le sélectionneur ? L’an dernier, Etienne Pogu et Gabrielle Collette avaient candidaté ensemble, mais cette année aucun appel n’a été lancé pour ce poste.
Dans le paysage français, avoir le temps, la volonté de s’investir et être compétent à haut niveau est rare. Cette année, nous avons juste procédé à une rotation [Albert faisait partie du staff la saison dernière, NDLR] car nous avons fait le constat qu’être sélectionneur ne pouvait pas être mis dans les mains de tout le monde et qu’il nous fallait une personne compétente.

Comment s’est déroulée la sélection ?
L’Équipe de France est construite pour durer. Cela signifie que l’équipe présente à Francfort ou à Oslo sera reconduite si on ne trouve pas mieux pour renforcer l’équipe. C’est au coach et au sélectionneur, en se déplaçant et en observant les performances des joueurs, d’évaluer si leurs compétences permet de prendre la place d’un joueur·euse présente dans les 21. Chaque tournoi est l’occasion d’évaluer des potentiels talents, et chaque joueur·euse est susceptible d’être appelé·e en Équipe de France si le staff juge que ses compétences peuvent nous aider.
Quel est ton état d’esprit à moins de deux mois de la Coupe du Monde ?
Tu as lancé une campagne de financement pour l’Équipe de France. Peux-tu nous en dire un peu plus ? Quelle sont vos ressources, quelle est la participation de la fédération, etc, …
Quelle communication est prévue autour du parcours de l’Équipe ? Y a-t-il une personne responsable de ce pôle particulier ? Je pense particulièrement au week-end amical en Belgique où presque rien n’a été partagé avant et pendant le tournoi.
Je sais que nous pouvons nous améliorer en communication : il n’y a personne responsable de ce pôle, du moins plus maintenant. La communication prévue est juste pour les gros événements; c’est moi ou un membre du staff qui s’en occupe, et je n’étais pas disponible le week-end de ce tournoi.
Selon toi, y a-t-il quelque chose à changer ou à améliorer dans le fonctionnement de l’équipe de France ?
Il y a toujours une place pour l’amélioration et le changement, et nous ne faisons pas exception à la règle. Je pense qu’on peut nettement s’améliorer sur la communication aussi bien interne qu’externe, et moi le premier. Avoir des personnes motivées et prenant l’EDF à cœur change tout aussi, je sais que je n’ai plus la même motivation qu’avant, d’où le fait que je vais laisser ma place. C’est normalement ma dernière année, il y aura donc des appels à candidature !
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